Morgane Thomassin Céramiste

La céramique de Mythes
Morgane Thomassin Céramiste et propos de Jean PREVE, journaliste.

« Passionnés par l’archéologie et les mythologies, Morgane Thomassin s’amuse avec le temps pour créer des céramiques actuelles, qui font souvent écho aux fantasmes des civilisations d’autrefois. Des collections de bijoux et d’arts de la table aussi belles qu’intellectuelles » composent ses créations.

« Deux vies. Deux existences avec un trait d’union : la terre ». Tout a commencé par des études dans le milieu de l’archéologie et de la restauration d’œuvres d’art. Puis à travers ces objets du passé, des céramiques anciennes pour l’essentiel, j’ai ressenti le besoin de créer mes objets, toucher la matière, concevoir ma propre collection… C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de quitter mes études en restauration d’œuvres d’art afin de réaliser un diplôme des métiers d’art en céramique artisanale.

Ma démarche artistique constitue une réflexion sur la transversalité des époques, j’aime révéler par la modernité, les empreintes du passé. L’archéologie, la mythologie, l’Histoire, la culture en général sont des sources inépuisables d’inspirations.

Ma collection d’art de la table est revisitée par la mythologie grecque, je personnifie les dieux, les déesses, les héros grecs grâce à leurs attributs, leurs iconographies antiques. Une fois mes pièces tournées avec du grès puis séchées, je peins mes motifs sur la surface sèche de la terre. Un de mes clins d’œil helléniste, c’est la signature en grec ancien à coté de mon illustration, en hommage aux céramiques attiques et au grec ancien que j’eu appris. Après la cuisson de mon dégourdie, j’émail mes pièces avec une couverte à l’intérieur puis j’effectue une seconde cuisson à 1280°C.

Façonnée en porcelaine ; cette terre élégante, délicate, travaillé avec finesse ; donne vie à mes bijoux céramique. J’associe ensuite du cuir lors du montage pour un effet moderne et décalé, tout en noblesse. Ma dernière collection RENAISSANCE « Mythologie africaine » m’a été inspiré par la diversité des mythologies de l’Afrique centrale qui se traduit par la multiplicité de ces récits de créations. Le récit nous raconte l’histoire des Bushoong de la République démocratique du Congo, où le dieu suprême dégluti le soleil, la lune et les étoiles, puis tous les animaux, et enfin les premiers humains. Mes motifs sont imprimés sur la terre sèche et façonnée, puis les pièces cuisent à 1280°C en oxydation dans un four électrique.

Pour terminer, mon travail collaboratif avec les musées archéologiques me permet de garder un pied dans l’histoire et d’allier, par ce va-et-vient temporel qui m’est cher, mes passions d’hier et d’aujourd’hui.