Aujourd’hui, je franchis la porte de l’atelier de Mathilde Hertoux, spécialisée dans le travail du cuir . Avant d’être maroquinière, Mathilde a exercé dans de nombreux domaines. Elle était dans la photo, dans la peinture en bâtiment et son dernier emploi était surveillante dans un lycée. Elle travaille dans les spectacles depuis plus de 10 ans. elle est d’ailleurs encore dans les spectacles pour enfants et elle fait aussi des « extras » dans un bar restaurant en parallèle de son activité actuelle de maroquinière. Elle exerce depuis 3 ans. Son atelier se trouve du côté de Saint-Girons.

cuir maroquinière Escale des créateurs

 

Pourquoi un métier en rapport avec la création artisanale et plutôt du cuir ?

« J’ai toujours été très manuelle. J’ai suivi une formation d’un mois seulement chez un artisan formateur Éric Deneken à Baugé-en-Anjou dans le département du Maine et Loire. Il travaille le cuir depuis plus de 10 ans. La formation peut paraître courte mais ça fait tout de même 20 ans que je travaille déjà le cuir en tant qu’autodidacte. Il y a certaines techniques que je ne travaillais pas du tout comme la technique de la teinture, la technique du repoussage et la couture manuelle. J’avais donc besoin d’un complément. Auparavant, je travaillais avec du cuir tanné au chrome et la formation m’a permis de travailler sur du cuir obtenu grâce au tannage végétal. J’ai aussi appris la couture au lacet.

Comme j’ai déjà dit, ça fait 20 ans que je travaille déjà cette matière que j’adore. J’aime les choses qui durent dans le temps en fait. Voilà quand j’avais 17 ans, c’était vraiment le premier truc que j’ai commencé à travailler. J’ai été très vite attirée par le cuir par rapport à d’autres matières.

Mes sources d’inspiration proviennent d’abord beaucoup de mes clients. Grâce à eux, j’arrive à avoir des inspirations et ça cogite dans ma tête, mon imagination. La nature, l’environnement en Ariège permet de s’inspirer et je fais beaucoup d’accessoires utiles.

 

As-tu des contraintes particulières liées à ton activité ?

« Voilà, c’est bien beau de fabriquer dans son atelier et de faire de très belles choses mais savoir vendre peut me paraître « compliquée » en fait ! comment faire pour vendre toutes ces belles créations ? c’est peut-être la partie que l’on sous-estime un peu au début. Je pense être assez bonne créatrice que ce soit pour la technique et l’esthétique mais je pense être une piètre vendeuse. Du coup, j’ai commencé quand même à faire les marchés et je me suis tournée aussi vers certains festivals. Ce n’est pas du tout le même univers entre un marché plutôt le matin et un festival plutôt l’après-midi et/ou le soir. Lors d’un festival, les gens sont plus détendus et ils sont plus à l’écoute. On peut échanger davantage. En plus, mon compagnon m’accompagne lors des festivals et lui il est plus vendeur que moi. Ainsi, je ramène quelques outils et j’installe un petit atelier sur place pour fabriquer sur place des ceintures et d’autres accessoires ce qui donne un petit côté « fabrication artisanale » en direct ce qu’apprécie le public. L’avantage est de continuer à travailler, produire des pièces et mon compagnon s’occupe un peu plus de la vente. On essaie quand même de cibler des festivals un peu médiévaux en rapport un peu avec mon style.J’ai fini par remarquer que dans les gros festivals, on est trop mis en concurrence avec d’autres donc j’ai gardé un festival plus petit mais qui marche beaucoup mieux que les gros festivals où l’on est un peu noyé dans la masse. Vaut mieux des festivals où il y a moins de créateurs. Le prix des festivals n’est pas donné entre 300 et 450 € pour deux trois jours. Il faut vraiment savoir cibler à la longue. Cet été (2019)  par exemple, je n’ai que 4 dates d’exposition. Il peut être aussi intéressant de viser des lieux insolites comme dans ce chais lors de portes ouvertes avec une femme qui fait du vin… ».

 

Tes aspirations, tes envies ?

« L’ aspiration, l’envie d’avoir une boutique de créateurs avec d’autres créateurs même si ce serait juste un bail saisonnier par exemple pour rester dans la région. J’aimerais être formatrice. J’ai déjà eu une stagiaire à l’atelier pendant 2 mois. Je pars du principe que le savoir-faire n’est rien s’il n’est pas transmis du coup j’ai quelques demandes. Il y en a une qui était en école de design à Toulouse et c’est elle qui est venu faire le stage pendant 2 mois elle était très contente . Je peux proposer des ateliers à des particuliers aussi à la journée. »

 



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