En effet, sans remettre en cause les talents de chacun, ce site ne s’adresse qu’aux créateurs et créatrices qui exercent à titre permanent.
Comme il faut faire des choix en cohérence avec l’objectif du site – faire en sorte que les créateurs et créatrices puissent vivre de leur passion et que le public retrouve facilement ses créateurs du coin pour favoriser le local – le critère du numéro de SIREN a été choisi ou des professionnels regroupés en Association ou autre statut collectif pour la tenue d’une boutique par exemple.
Les boutiques devront répondre à l’exigence que l’essentiel de leurs ventes provient de créateurs et créatrices de France.
Comment garantir, évaluer la qualité de façon pertinente ? éviter que les produits proposés ne soient trop peu travaillés avec une faible valeur artistique ou artisanale ?
L’objectif principal du site est de faire en sorte que le public change ses habitudes de consommation et d’achat en pensant davantage à ce que fabriquent les artisans d’art et les créateurs.
Or, pour ancrer les bonnes habitudes à un public un peu plus large, il convient de proposer des créations pour tous les budgets possibles sans dénaturer l’artisanat et la valeur artistique ou artisanale. Pour cela, un certain nombre d’objets du quotidien sont en général accessibles. En effet, l’artisanat d’art recoupe une diversité d’offre de l’objet de tous les jours à l’objet de décoration ou d’exception.
Ainsi, le jour où le « consom’acteur » responsable, habitué à acheter ses « petites » créations, peut s’offrir une création avec un budget conséquent alors il le fera plus naturellement. Le site proposera d’ailleurs l’achat groupé avec une sorte de cagnotte.
J’aimerais que la plateforme soit autant utilisée par un public assez large sensible à cette démarche, les touristes sensibles aux créations de la région visitée que par des personnes pouvant s’offrir certaines créations « haut de gamme ».
Mais comme dirait un ami maroquinier qui exerce depuis un peu plus d’une dizaine d’années.
« Il y en a qui dénature la profession ! » quant il voit des nouveaux qui font peut être des efforts sur le visuel et l’esthétique mais dont la matière – le cuir- n’est pas à la hauteur du produit.
« Ce n’est pas en cuir pleine fleur et doublée cuir » comme il le fait pour ses sacs qui pourtant se vendent bien car ils sont à un prix tout à fait acceptables pour une telle qualité.
Je lui réponds qu’ils font tout de même des efforts en fabriquant ici et avec originalité même si le sac durera moins longtemps dans le temps….ce n’est pas évident à trancher parfois.
Alors oui juger de la qualité artisanale n’est pas toujours aisée même si on sait très bien ce qui ferait à peu près une certaine unanimité pour dire que ce n’est pas de l’artisanat et ce qui paraît complètement évident vu le nombre d’heures de travail et la matière travaillée pour une création.